La quête de l'amour oublié...

Kiba se remémora les derniers événements qui avaient tournés à la dispute. Comment en étaient-ils arrivés là… ? Bonne question. Il ne le savait pas vraiment. Il sortit hors de sa tente. La journée touchait à sa fin. Une légère brise crépusculaire vînt lui caresser la joue. Il se souvenait les moments passaient sur la plage… sûrement les plus heureux du court moment passé ensemble. Alors qu’il se perdait dans l’océan étoilé, on vînt le troubler.

Inconnu : « Monsieur Taran ? demanda la femme habillé de bleu, et portant une casquette à l’envers. »

Kiba : « Lui-même… vous êtes ? »

I : « Je suis le coursier, Hiro N’del. Vous pouvez m’appeler Hiro. »

Elle lui avait dit ça en lui offrant le plus beau sourire qu’il eut l’occasion de voir… Du moins, si l’on mettait ceux de sa Tilou de côté… Le sourire chaleureux avec lequel il avait accueilli la jeune fille, laissa place à son regard de tous les jours, vitreux et nostalgique. Il s’en voulait de n’avoir rien fait pour aller retrouver Attila alors qu’elle avait besoin de lui plus que tout. Il avait été égoïste. Il avait l’impression de l’avoir abandonné.

Hiro avait du s’en rendre compte. Elle s’approcha de Kiba, et lui posa les mains sur l’épaule alors que celle-ci s’affaissait visiblement.

Hiro : « Vous ne devriez pas vous laisser abattre comme ça. Ce n’est pas ce qu’elle aurait voulu. D’ailleurs elle vous connaissait plus coriace. »

Kiba réussit à ce ressaisir. Il regarda Hiro, l’air sceptique. De grands yeux marron clair, un regard perçant, un visage rond… des lèvres fines. Elle était vraiment mignonne. Mais quelque chose gênait Kiba. Il ne saurait dire quoi.

H : « Elle se trouve à Colonos. Elle s’y trouve pour se faire soigner. Pas le fait qu’elle soit Amnésique… mais disons qu’elle a eut quelques différends. Vous devriez aller la retrouver. Elle a besoin de vous… maintenant. Tenez. »

Elle tendit une lettre à Kiba. Il la prit comme si ce morceau de papier était un artefact de grande valeur. Il posa son regard sur la lettre…

Bonjour Kiba

Gabiz m’a dit que tu étais mon mari seulement voilà je ne me souviens plus de rien. Ni de toi, ni de moi, ni de personne. Tout ce que j’apprends sur mon passé n’est que tristesse et désolation, pourtant tu m’aimes et j’ai vu de l’inquiétude dans tes yeux.

J’aimerai qu tu me parles de nous, depuis le début. De nos moments de joie, comme de nos moments de peine, bref tout quoi. J’aimerai savoir pourquoi on s’est disputé, pourquoi tu pleurais quand tu m’as rejoins.

Je suis partie me soigner à Colonos, j’ai été battue et laissée pour morte près de la fontaine. J’ai beaucoup de blessure, en plus d’avoir tout oublié.

Attichou

Des larmes perlèrent sur le visage déjà ravagé du sorcier…

K : « Merci Hiro… je vais… »

La coursière n’était déjà plus là. Il ne l’avait pas vu partir.
Kiba ne prit pas la peine de préparer ses affaires. Sur un coup de tête, il quitta Carapace de la Tortue pour se rendre à Colonos. Il voulait aller retrouver son amour…

Kiba arriva dans la matinée à Colonos. Il ne savait pas trop par où commencer. Il était tout d’un coup beaucoup moins sûr de lui. La dernière fois qu’il l’avait vu, elle ne l’avait pas du tout reconnu. Pire, il avait cru déceler de le peur dans son regard. Cela l’avait complètement refroidi. Il est vrai que son apparence pouvait être effrayant aux premiers abords… mais venant d’elle… Bon, elle ne se souvenait plus de lui, et il l’avait un peu accosté à l’improviste. Mais cela lui avait vraiment fait mal.
Maintenant qu’il avait parcouru tout ce chemin pour elle, il ne pouvait pas faire demi tour maintenant. Il voulait aller là voir.

Il aperçut une chapelle de Naar un peu à l’écart de la ville. Les lieux de ce lieu saint le calmeraient. Il médita une bonne partie de la journée, mais cela ne sembla pas vraiment l’aider. Au contraire, Attila lui trottait dans la tête et il n’arrivait pas à se concentrer. Il sortit à la hâte. Elle est venue jusqu’à Colonos pour se soigner…
Kiba opta pour centre hospitalier.

Là bas, après avoir remué ciel et terre pour qu’on lui permettre de voir Attila, on finit pas lui céder en lui disant qu’aucune patiente de ce nom n’était dans l’hôpital. Si elle n’était pas dans ce centre… alors où ? Etait-elle déjà repartie ? D’après la lettre, elle devait être gravement blessée. Où pourrait-elle se faire soigner ?
Kiba sortit, et s’éloigna d’un pas traînant… il s’arrêta au bar pour noyer son chagrin dans l’alcool. Tandis qu’il se remémorait les premiers moments un peu maladroit passaient avec elle, son visage s’irradia d’un sourire. Il n’avait pas été très doué… mise à part les longues séances de massage…

Un homme, semblant être un grand habitué du bar, vînt s’asseoir à sa table. Kiba ne lui accorda qu’un regard, sans broncher.

L’habitué : « Je vois à ton regard que les spectres de l’amour te tourmentent… Tu peux me parler l’ami, à moi Lacon Fydens. Mais appelles moi LF. »

LF sentait l’alcool. Toutefois, il semblait plus sobre qu’on ne l’aurait cru. Un visage chaleureux, Kiba ne saurait le dire pourquoi, mais il commença à parler… à parler de sa vie, avant d’avoir connu Attila la Hune, et après l’avoir connu… les changements que cette rencontre… puis se mariage avait apporté dans sa vie… les lourds pêchés qu’il avait pour fardeau… il ne passa rien au silence. Il déballa tout. Etait-ce à cause du nombre de verre qu’il avait bu ? Ou bien grâce à la confiance que lui inspirait cet homme ? Il ne saurait le dire.

Quelques heures plus tard, alors que le récit de Kiba touchait à sa fin, LF le regarda. Son visage avait changé une ou deux fois d’expressions sur certain passage de l’histoire de Kiba, mais le même ton chaleureux était resté.

LF : « Ecoutes moi Fils… Ta Tilou se trouve bien à Colonos. Mais elle n’est pas au centre. Elle se trouve au Coffre de Glace dans le bureau. Mais il est fermé à clé, il va falloir que tu sois patient et que tu attendes qu’elle aille mieux. »

Kiba le remercia, tout en lui payant une autre bière. Il pris congé et se dirigea directement sur les lieux désignés. Le bureau était bel et bien fermé… Il frappa, mais sans succés. Il alla s’asseoir sur un banc juste à la sortie… Il dut s’endormir, alors que son esprit rejoignait encore une fois le ciel…

Des eaux sombres reflétant des rayons de lunes inexistants, un ciel sans rien d’autre qu’un vide noir et effrayant mais également parsemé d’étoiles aussi sombres que la face cachée des lunes mortes… moi, flottant parmi les eaux semblant aussi fluides que visqueuses, sans fond et sans vie.
Les flots revêtissent maintes couleurs… un océan de néant, à la couleur limpide d’un éther transparent, virant vers le vert, l’indigo, le pourpre ou le violet avant de revenir à une apparence noire et calme. Et le silence, un silence assourdissant qui tapait sur mes tympans, me tourmentant d’une symphonie discrète. J’ai la tête qui tourne, les tympans en vrille... je pose mes mains sur mes tempes, je cris, sentant la panique me gagner… Soudain, une voix. Une voix grave qui répétait inlassablement « Vous avez besoin de soin… soignez vous… je vais vous aider… venez… ».

Kiba se réveilla en sursaut. Un visage grave et ridé était penché sur lui. Il se releva doucement, sentant son corps se crispait sous les nombreuses courbatures qui le transperçaient.

Voix : « Comment vous sentez-vous ? Vous n’avez pas l’air d’être au meilleur de votre forme… Où avez-vous bien pu aller pour vous mettre dans un état pareil ? Vous avez le visage en sang, pas étonnant que j’entende parler de vous partout alors que vous semblez être arrivé il y a peu à Colonos. Bon venez avec moi, je suis Docteur, je vous emmène à mon hôpital où je vous soignerais… »

Il souleva facilement Kiba, ce dernier n’ayant pas encore fait la part entre la réalité et les restes de son rêve mouvementé. Malgré l’âge de l’homme, celui-ci possédait une force certaine. Il devait également avoir souffert dans le temps…

V : « J’oubliais de me présenter, Yamano Nomura Seraven. »

Kiba se rassit sur le banc. Il regarda le médecin l’air grave.

Kiba : « Je vous remercie… mais non. Je n’ai pas besoin de soin. Par contre… vous pouvez peut être m’aider… »

Yamano s’assit finalement sur le banc, tandis que Kiba commençait à lui parler de l’amnésie, lui demandant quelques renseignement sur le sujet. Contre toute attente, le médecin se releva pour regarder Kiba d’un air grave. Il connaissait apparemment très bien Attila. C’est lui qui l’avait amené à Colonos pour lui prodiguer ses soins. Il travaillait sur une façon de guérir ce genre de maladie depuis un long moment déjà. Mais son principal cobaye était lui-même, atteint d’une certaine malédiction de Naar qui l’avait considérablement vieilli… Il ne pensait pas que les résultats de ses recherches auraient un quelconque effet sur Attila.

Yamano : « Venez me voir, demain, à l’hôpital, si vous désirez la voir. Mais je vous préviens, j’ai eu vent du peu d’attention que vous lui avez accordé. Donc je vous conseille de ne pas faire de fois la même erreur… je risque de ne pas l’apprécier. Occupez vous bien d’elle, et laissez faire le temps. Ne la rendez surtout pas… et je dis bien Surtout… pas triste. »

Kiba fut cloué sur place, alors que le médecin s’éloignait de lui. Il ressentait un mélange de colère, et de tristesse. Il n’avait pas vraiment apprécié les dernières paroles. Il n’avait pas été là pour Attila. Certes, il n’avait rien à redire la dessus. Mais il avait essayé de l’a voir le plus souvent possible. Il avait même commencé à organiser ce… mais bon. Il savait qu’au fond de lui, il n’avait pas été très bon en tant que Mari. Le fait qu’elle était Grande Khanne et lui Juge, n’avait fait qu’accroître le fossé qui existait déjà…
Kiba se prit la tête dans les mains. En les retirant, celle-ci était devenue rouge…

Kiba n’avait pas quitté son banc de la journée. Il avait réfléchi à ce que Yamano lui avait dit. Bien que ce dernier y soit allé un peu fort vis-à-vis de ses erreurs passées, Kiba savait qu’au fond, il avait raison.
Pourtant, la dispute était allée bien plus loin qu’il ne l’aurait imaginé. La notion de dispute ne pouvait même plus être utilisée… Il n’en avait qu’à sa tête, sachant éperdument que chaque parole qu’il disait allait l’éloigner de lui. Et là, elle tombe dans le coma. D’ailleurs, il ne savait même pas ce qui lui ait vraiment arrivé. Il n’avait même pas cherché à le savoir. Il se dégouttait lui-même. Il se souvînt de ce que la coursière Hiro N’del lui avait dit…
« Vous ne devriez pas vous laisser abattre comme ça. Ce n’est pas ce qu’elle aurait voulu. D’ailleurs elle vous connaissait plus coriace. » Elle avait raison. Il ne devait pas laisser son moral s’effondrer alors qu’il avait la possibilité de tout se faire pardonner… Lacon Fydens avait écouté son récit sans broncher, sans le critiquer…

Quelqu’un s’approcha de lui… Bien que la soirée montrait ses premières lueurs, la personne qui se tenait devant lui apportait un éclat qui aurait été presque éblouissant…

Attila : « Bonjour, Yamano, m'a dit que tu étais là et que tu voulais me voir. »

Kiba ne put s’empêcher de lui sourire. Il sentit une bouffée de chaleur le traversait… A ce moment même, il eut envie de l’embrasser, de la prendre dans ses bras, de lui montrer combien il l’aimait, combien elle était importante pour lui…
Il se leva prestement avec l’intention de lui prendre les mains, mais il s’en abstînt au dernier moment, en faisant un pas en arrière. Il était quelque peu gêné de sa réaction quelque peu hâtive. Il se souvînt alors qu’il avait le visage en sang, et qu’il n’avait rien fait pour se le nettoyer. Il se retourna un instant, prit les pans de sa manche de même couleur, et les utilisa pour se nettoyer.

Kiba : « Excuses moi Tilou… euh… Attichou. Bonjour. »

Malgré les bandages qui la couvraient de partout, elle était… mignonne. Il se remémora les jours passaient sur la plage juste derrière leur Yourte.

K : « J’ai eu ta lettre… Une coursière me l’a fait parvenir avec succès. »

A : « Une coursière ? Je l’avais laissé à Gabiz… »

Elle paraissait soudain perplexe.

K : « Euh… oui… pardon, léger lapsus de ma part.
Je suis venu aussi vite que j’ai pu. Je voulais te parler. Je n’ai pas eu vraiment l’occasion depuis ton… enfin… je voulais te raconter à propos de nous… de notre rencontre… des moments heureux… de notre… dispute… »

Ne connaissant pas vraiment la ville de Colonos, Kiba invita Attila à s’asseoir sur le banc. Il avait décidé de tout lui raconter depuis le jour où il l’a vit pour la première fois, jusqu’à leur dispute… il passa tout de même certains passages sous silence, jugeant que le moment n’était pas bien choisi. Il lui raconta l’amour… réciproque qu’ils ressentaient… avaient ressenti l’un pour l’autre. Quand il arriva à parler de leurs séances de massages, il en profita pour sortir la pommade à la senteur de framboise qu’il ouvrit et lui tendit. Il espérait ainsi lui faire se souvenir aussi bien le moment que l’atmosphère qui y régnait… A travers son récit, il lui montra tout l’amour qu’il ressentait pour elle. Il lui raconta les moments où, atteinte d’élmérisme, elle avait failli préparer du Dr@kula à la broche, non sans en rigoler et… il passa un passage des péripéties dû à la ‘maladie’. Il relata la guerre ‘intestine’ entre l’inquisiteur des Ours, Attila et lui…

Tout en racontant leur histoire, il faisait des pauses plus ou moins courtes, de sorte qu’elle ait le temps d’assimiler, tout ce qu’il lui disait… Il avait peur de trop lui en dire, de pas faire ce qu’il aurait du faire. Peut être aurait-il dû lui laisser se rappeler par elle-même ?
Quand il arriva à la dispute, il commença à bafouiller, à mélanger ses mots, à en sauter quelques uns tant et si bien que ses paroles devinrent incompréhensibles…

K : « Désolé… peut être devrais-je arrêter là pour le moment… Est-ce que tu te souviens de quelque chose ? N’importe quoi… mais parles moi… »

Ne sachant trop que dire, la discussion mourut. Attila pris congé de lui en prétextant qu’il était leur de ses médicaments… Il la regarda s’éloigner…

Kiba était resté encore quelques jours à Colonos. Il rencontra Attila à deux reprises, mais celle-ci avait un rendez-vous avec son médecin traitant. Le regard quelques peu lasse, il essayait de lui sourire du mieux qu’il pouvait, en espérant qu’elle ne remarque pas qu’il avait mal… mal de la voir comme elle était…

Ce n’est que trois soleils plus tard, rappelait à l’ordre pour une affaire de vol, que Kiba retourna à Carapace de la Tortue… Alors qu’il arrivait tout juste à son bureau, il sembla soudain très fatigué. Le voyage sans doute… mais il n’avait jamais ressenti une fatigue aussi intense…

Hiro N’Del : « Bonjour Mr. Taran… Est-ce que ça va ? Vous avez l’air bien pâle aujourd’hui… Si je peux vous être utile de quelques manières que ce soit… n’hésitez surtout pas. »

Kiba : « Merci, c’est bien gentil à vous… mais je pense que ça ira… un léger coup de fatigue, ça me passera. »

H : « Comme vous le voudrez… c’est vous le patron.
Tenez, j’ai un p’tit quelque chose pour vous. »

Elle lui tendit une lettre. Il la posa sur la table…

K : « Merci. Je peux vous offrir quelque chose à boire ? Je vais me faire un café, j’en ai grand besoin apparemment. »

H : « Je ne dis pas non… merci. Et comme ça, je peux rester encore un peu avec vous pour discuter… »

Kiba ne put s’empêcher de sourire. Elle lui faisait un peu penser à Attila d’une certaine façon… Du moins, avant son agression… S’il pouvait remettre la main sur son agresseur…

Il passa dans une salle adjacente…

K : « J’ai remarqué que les lettres venaient de Colonos… Vous avez fait tout ce chemin… Vu à quelle moment vous êtes arrivée, vous deviez être juste derrière moi… »

Il ne reçut aucune réponse…
Il revînt dans son bureau avec deux cafés. Mais Hiro n’était apparemment plus là. Il sortit précipitamment, mais elle n’était nulle part. Cette coursière était un bien curieux personnage. A la fois sérieuse et sensible… elle était toutefois entourée d’un halo de mystère. Il retourna dans son bureau. Là, il regarda les lettres. Elles avaient été envoyées par Attila. Mais il avait du travail sur la planche, cela attendrait qu’il ait terminé.

Il s’empara d’un dossier portant le nom de ‘Dedales’.

« Super… il manquait plus qu’un labyrinthe bien casse tête pour me terminé. Bon, vu qu’il le faut… »

Kiba se leva, le dossier sous le bras, et se dirigea vers les geôles. Le Khanne Gabiz, ainsi que quelques citoyens comme Silver, l’avait contacté pour lui faire part d’un rapport sur ce Dédales, en lui sous-entendant d’augmenter la peine du prisonnier.

Kiba avait d’ores et déjà augmenté la peine de trois jours… mais il voulait discuter avec le prisonnier… pourquoi ? Il préférait savoir qui était vraiment ses prisonniers avant de faire quelque jugement précipité. Il fut étonné quand il remarqua que son prisonnier était en faite, une prisonnière. Une prisonnière non seulement mignonne… mais également une pipelette hors pair, ce qu’il la rendait unique vis-à-vis de sa carrière de voleuse…

Dédales : « Bonjour, je suis Dédales… »

K : « Bonjour Dédales. Je suis Kiba Taran, juge de Carapace de la Tortue. J’ai ouie dire de vos crimes, et de votre résistance vis-à-vis de nos policiers. Pour le moment, je me vois forcé d’augmenter votre peine. »

D : « Hum… oui je me doutais bien que quelque chose de ce genre là risquait de m’arriver. J’ai été prévenu des enquêtes faite à mon sujet. Mais… est ce qu’il serait possible de s’arranger ? »

K : « Si je suis devant vous actuellement, c’est que j’ai quelques doutes. Vous avez donc une occasion de me prouvez que vous ne méritez pas un tel châtiment.
Il vous ait également possible de me proposer de faire des Travaux d’Intérêt Généraux… »

D : « Ah…
merci pour ce choix que vous me laissez… Pour l’argent volé… »

K : « Vous n’aurez pas à le rendre. »

H : « Hum… pour ce qui est de ma résistance, cela ne s’est pas vraiment passé comme vous semblez le penser… Lorsque j’ai vu les policiers m’arriver dessus… je me suis imaginé en prison… après être passée sous leur joug… j’ai pris peur et j’ai essayé de fuir… mais je n’ai pas réussi, et ils m’ont finalement rattrapée et… »

K : « Je m’en doute bien. Il est vrai que nos policiers ne sont pas des tendres. »

D : « Excusez ma bavardise… »

K : « Il n’y a pas de mal… j’aime bien venir parler avec mes prisonniers… ce qui ne sont pas bavards sont ceux qui passent un certain temps en prison… »

D : « Je viens d’arriver à Carapace de la Tortue. Je comptais y rester le tan de trouver un clan, et d’obtenir mon Ruban Mauve. Je pensais pouvoir résister à la tentation de délester quelques bourses, ou en tout cas de refouler au maximum mes pulsions.
Mais je me suis sentie un peu seul. Julot est venu m’accueillir… mais… »

K : « Très bien… votre point de vue est pour moi des plus important… et j’ai pris ma décision… »

Kiba sortit des clés, et les passa dans la serrure de la geôle de Dédales.

K : « Vous êtes libre… Voici un repas peu copieux, mais qui devrait vous permettre de tenir au moins pendant l’après midi. Le chef du clan de la Team des Ours est Dr@kula. Contactez le si vous désirez rejoindre le clan. Pour le reste, si jamais vos ‘délits’ vous sont reprochez de quelques manières que ce soit… contactez moi. Je me porte garant de vous. Bon courage. »

Kiba s’en retourna dans son bureau, laissant derrière lui une Dédales quelque peu incrédule…

De retour dans son bureau, il envoya une lettre expliquant les raisons de la libération de Dédales…Une lettre des plus courtes. Elle n’allait sûrement pas plaire à tout le monde…

« Faut-il vraiment une raison pour gracier des prisonniers auxquels une peine trop lourde vis à vis de leurs actes leur a été attribuée ? S'il en faut vraiment une... en voici deux :

- La victime n'ayant pas porté plainte
- Les policiers se sont emparés de notre 'criminel', pour me l'amener dans un piteux état, alors qu'il avait l'intention de se rendre... devant les manières hostiles de nos 'valeureux' et 'honnêtes' policiers, il n'a eu d'autre choix que de se mettre sur la défensive.

Notre prisonnier a d'ores et déjà purgé une peine de trois jours. Une peine prolongée ne sera qu'une nuisance....

Après avoir confié la lettre pour Attila à Hiro, Kiba termina de classer quelques dossiers, avant de sortir. C’était sûrement bientôt le moment d’aller retrouver Attila sur la plage près de leur Yourte… Il pensait déjà au moment qu’il allait passer avec elle… La dernière fois qu’ils étaient sur la plage…
Soudain, plusieurs ombres jaillirent d’une ruelle près de laquelle il passait, et se jetèrent sur lui. Il n’eut pas le temps de se défendre. Ses agresseurs le ruèrent de coup, avec la ferme intention de lui ôter tout souffle de vie. Pourtant, le dernier coup qui aurait pu lui être fatal ne vînt pas. Succor-Benoth, son démon et ami, s’était interposé. Kiba lui avait ordonné de garder un œil sur lui, mais de ne jamais se montrer. Il ne voulait pas que son apparence repoussante mette mal à l’aise Attila. Cette ‘prudence’ lui fut finalement fatal.

Succor-Benoth : « Veuillez m’excuser Maître… je vous ai failli… encore une fois. »

Kiba n’avait pas la force de parler. Mais il regarda son démon. Ce qui pensait que les démons ne possédaient aucun sentiment… cela était sans doute les démons qu’il détestait tant… Dans les yeux de Succor-Benoth, on pouvait lire une tristesse profonde, mélangeait à une détermination sans fond…

SB : [b] « Je vais gagner un peu de temps… s’il vous plait, Maître… partez… »

Succor-Benoth l’aida à se relever… En ce faisant, Kiba eut l’impression de sentir une chaleur envahir son corps, lui insufflant quelques forces. Il lança un dernier regard en arrière… et s’enfuit… Instinctivement, il se dirigea vers le Yourte… Il espérait qu’Attila serait là… mais en même temps, il espérait qu’elle serait absente…
Un cri inhumain déchira la nuit… Kiba faillit, et commença à tituber dangereusement. Il poussa la porte du yourte… se dirigea vers la chambre. L’atmosphère qui y régnait était la même durant les moments passaient avec Attila… qu’est ce qu’elle lui manquait… Il sentit l’âme du démon disparaître du plan mortel…

K : « Adieu… mon ami… »

Kiba perdit connaissance…

Kiba lévitait dans le vide… il sentait une fatigue tellement immense qu’il avait envie de fermer les yeux. Mais une douleur fulgurante semblait le tenir en éveil, l’empêchant de sombrer. Bien qu’il était entouré d’une obscurité vile, il crut apercevoir des formes se mouvant dans le monde ténébreux.

Voix : « Mon jeune apprenti, que te voilà bien malheureux… ta femme a perdu tout souvenir de toi… ton clan ne t’a que peu apprécié. Tu t’es si souvent tué pour le bonheur des autres… surtout pour son bonheur à elle… regardes ce que tu as réussi à faire… rien. »

C’était une voix rauque, imposante et effrayante… Kiba avait l’impression qu’elle venait de partout à la fois…

Une Voix : [b] « Bonjour Kiba… je suis Samael, ton frère de sang… tu ne te souviens pas de moi… ne te souviens tu pas de notre pacte ? tu m’as failli… tu m’as voulu rompre le pacte en te liant à cette mortelle… »

Voix : « Samael ! Laisses nous… »

Samael : « Oui seigneur…

Kiba sentit la présence de Samael disparaître… Il ne se souvenait que trop bien de ce pacte que jamais il n’aurait du faire… Cela avait été le début de sa fin… Pourtant, quand il avait rencontré Attila, déjà éperdument amoureux d’elle, il avait vu en elle la rédemption même. Avec elle, il se sentait assez fort pour s’opposer à la puissance de son pacte, à la puissance du Chaos… à la puissance des Dieux eux-mêmes…

Voix : « Elle n’était qu’un havre de paix pour toi… rien d’autre… pour nous, elle était un obstacle éphémère. Mais pour le moment, bien que nous soyons immortel, le temps n’est pas notre allié. Il te faut te hâter… »

Kiba : « … »

Kiba avait voulu répondre à la Voix… mais aucun son n’était sorti de sa bouche… Il sentit la panique le gagner. Une odeur de néant s’était emparée de ses sinus… un goût de vide s’était installée dans sa bouche… Il eut un haut le cœur… mais sans suite…

Voix : « Je ne supporterais pas de t’entendre…
Tu sais ce qu’il te reste à faire… Ne me failli pas cette fois… »

Une lumière perça violemment les ténèbres… Il se sentit secoué… secoué comme jamais il ne l’avait été. Déjà, il sentait son esprit sombré vers les tréfonds de l’au-delà. Pourtant, quelque chose semblait le maintenir à un morceau de réalité…

Hiro N’Del : « Kiba, est ce que ça vas ? Tu peux m’entendre ? Kiba, ne te laisses pas aller… nous avons besoin de toi… comme tu as besoin de nous… »

K : « Hiro… ?
Où suis-je ? J’aimerais me reposer… cinq minute… »

Laco Fydens : « Tiens bon fils, ce n’est qu’une mauvaise passe…